La synergie GUIP-NAVTIS : deux savoir-faire maritimes brestois au service du patrimoine de la Marine Nationale.
Le chantier du GUIP et la société NAVTIS viennent de remporter une nouvelle fois le marché de l’entretien et du maintien en condition opérationnelle des voiliers de la Marine Nationale. Ce ne sont pas moins de 9 bateaux qui passeront entre les mains des charpentiers et techniciens des deux chantiers pendant les quatre prochaines années.
Capable de mettre en œuvre toute la gamme des moyens navals et aéronavals afin d’opérer loin, en profondeur et dans la durée, la Marine Nationale possède aussi une « flottille » de voiliers école, le Dundee Mutin, le Yawl La Grande Hermine, et les goélettes Étoile et Belle-Poule.
Écoles vivantes du sens marin et des valeurs de la mer, ces voiliers sont des outils d’instruction et de formation à la pratique maritime. Garants de la cohésion en équipage, ils sont aussi des joyaux du patrimoine.
Basées à Brest, sillonnant les mers d’Europe, les goélettes participent régulièrement aux grandes manifestations nautiques (Tall ship Race, etc…). Véritables ambassadrices de la France, elles portent et exportent les savoir-faire maritimes et les valeurs de la Marine Nationale.
Responsable de leur conservation, le Service de Soutien à la Flotte (SSF) soumet tous les quatre ans à marché leur maintenance, dans le cadre très strict du contrat « Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) des voiliers et embarcations bois ».
Désormais internationalement reconnu comme spécialiste de la restauration des bateaux patrimoniaux, de travail comme de plaisance, le chantier brestois du GUIP et la société NAVTIS, acteur historique de la construction et réparation navale également présent dans les énergies marines, viennent d’obtenir début janvier pour la troisième fois ce marché. Le GUIP se chargera de l’ensemble de la partie bois (charpentes, mâtures et menuiseries intérieures), NAVTIS s’occupera de tout ce qui est fluide, tuyauteries, électricité, mécanique et électronique embarquée… Tous ces travaux s’opérant sous le contrôle du SSF Brest, qui veille à leur bonne conformité au cahier des charges.
Les deux chantiers, chacun expert dans sa partie, se connaissent bien et leur synergie trouvera pendant les quatre prochaines années à s’exercer sur 9 bateaux entre les deux sites du quai Malbert et de l’ancienne base des sous-marins où seront mises en cale sèche les goélettes-écoles.
Premières unités à passer entre les mains des charpentiers et des techniciens : la vedette de l’Amiral PM1 (pont, ligne d’arbre, électronique embarquée) et le yawl Grande Hermine (reconfiguration du carré).
Suivront :
- La goélette Belle-Poule (remplacement de l’étambot).
- Les chaloupes de plongeurs Stenella et Pastenague (révision générale).
- La goélette Étoile (changement des pavois, lisses, préceintes et du compartiment machines).
- La vedette de servitude Enez Hir (révision générale).
- Le cotre Feu Follet (grand mât).
- Le cotre Mutin (remplacement de 15 tours de bordés et de la caisse à eau).
Ils ont dit :
« Nous sommes fiers que la Marine Nationale nous renouvelle ainsi sa confiance. C’est important pour nous de maintenir un savoir-faire et continuer à former des charpentiers sur de grands navires en bois. Et puis ça conforte notre renom sur le marché international. »
Yann Mauffret, gérant du chantier du GUIP
« La satisfaction et la confiance de nos clients, sont notre fierté. Nous avons démontré que nos deux sociétés, avec une taille, des métiers et un mode de fonctionnement différent, peuvent être totalement complémentaires. Seul compte la volonté des hommes et des femmes de travailler ensemble. »
Bruno Pivain, président du groupe NAVTIS
« Tout en étant traditionnelles, les unités en bois de la Marine Nationale sont opérationnelles et ont besoin d’un entretien particulièrement attentionné. Fort de sept années d’expérience, le groupement GUIP/NAVTIS s’est totalement adapté à ce contrat spécifique afin de garantir la pérennité de nos bâtiments, et saura parfaitement relever le défi que constitue le maintien en condition opérationnelle pour les 4 prochaines années. »
Marc Souquière, capitaine de frégate, Direction du Service de Soutien de la Flotte